Youpi, l’année est finie : l’ACRAV met les voiles pour sa grande traversée estivale. Traversée qui devrait atteindre normalement la rentrée 2024-2025.
Pour bien clore la saison, nous vous donnons à lire ci-dessous le témoignage d’un ancien jeune du Voltaire, d’un Père fondateur de l’ACRAV, d’un certain Arthur Finzi. Petit détour donc par le passé pour donner du baume au cœur à notre futur.
Merci Arthur, bonne lecture et bonnes vacances !
C’est avec beaucoup de surprise et de bonheur que j’ai découvert le site de l’ACRAV.
Les photos m’ont ramené dans les années 1965 et suivantes, lors de mon arrivée à la résidence Voltaire, au bâtiment B plus précisément. Cela a été pour moi une belle expérience de jeune adolescent, sortant d’une maison individuelle pour immerger dans un monde nouveau ou j’ai rencontré des garçons et des filles de mon âge avec qui j’ai passé cette période jusqu’au moment de partir comme chacun vers une vie active et familiale.
Lors de mon installation, j’ai très vite sympathisé avec les jeunes de mon bâtiment et nous avions pour habitude de nous retrouver dans les cages d’escalier, les entrées d’immeubles et bien sûr sur les bancs du parc autour de ce qui était encore à l’époque des sablières pour les enfants.
Peu à peu, notre effectif s’est accru et sans exagérer nous étions plus d’une vingtaine à passer ensemble de longues journées au rythme d’une guitare, d’un ballon de foot avec des va-et-vient en solex et mobylettes sur les allées le long des bâtiments. Paradoxalement, la cohabitation se passait bien avec quelques rappels à l’ordre de temps en temps par les gardiens d’immeubles et les parents en cas de bruit le soir. Nous avons peu à peu ressenti l’envie de se retrouver autrement et, avec la complicité du syndic, nous avons présenté un projet d’occupation de la salle auprès des propriétaires qui ont accepté de nous confier les clés. Cette salle était totalement vide sans aucun aménagement ; il n’y avait qu’à faire et peu à peu les réalisations se sont succédées. Nous avions avec nous quelques adultes pour veiller au bon déroulement des opérations (et nous surveiller un peu aussi) et nous avions surtout un homme incontournable et d’une grande originalité, Gaston Picquer, menuisier décorateur qui avait son atelier sur le chemin Suzon avec son frère et sa famille. C’est avec lui que nous avons appris à construire les cloisons qui sont toujours là, la table de ping-pong et autres réalisations. Chaque cloison dressée était une prouesse et une fierté car les heures de travail ne se comptaient pas jusqu’à point d’heure mais dans la bonne humeur et une grande complicité. Salle de musique, discothèque, bibliothèque, trois salles aménagées avant la confection de l’estrade, point central des représentations musicales improvisées par les plus talentueux d’entre nous. C’est à cette époque que nous avons aussi installé le club photo avec l’aide d’un résident passionné qui nous a initiés au développement du négatif noir et blanc et au tirage photo.
Beaucoup de jeunes venaient de l’extérieur, nos amis de lycée ou autre et c’est ainsi qu’est née l’association avec son titre incluant les non-résidents dans nos activités. Après quelques années passées ensemble, les études, les déménagements, d’autres centres d’intérêts ont dispersé notre bande de copains et d’amis mais je reste persuadé que chacun d’entre nous s’en souvient encore aujourd’hui : c’était une belle expérience qui nous a servi dans notre vie future.
Avec les années, je n’ai oublié personne et surtout les adultes qui nous ont aidé et fait confiance : Monsieur Villetorte, en particulier Madame Prévost, et celles et ceux dont j’ai oublié le nom.
Bonne route à l’ACRAV et heureux de la voir perdurer,
Arthur Finzi
Au bon souvenir des Dominique, Jean-Michel, Alain, Joël, Louis, Patricia, Chantal, Hervé, Claude, etc.